Repas au Village d’Ouveillan

Posted By on 26 décembre 2009

Le ciel, d’encre bleue garnissant des pupitres d’antan, avait la profondeur et la nitescence hypnotique du Hope…

Les voies, les maisons peu à peu se paraient de guirlande, toutes différentes les unes des autres…

D’abord les grandes artères illuminées des standards municipaux, quasi invariables aux fils des ans…

Puis, sur les trottoirs des rues, la nouveauté communale, des sapins tous blancs ! Déjà dépouillés ça et là, de leurs parures scintillantes, par quelques olibrius en manque de sociabilité…

Suivant l’inspiration de chacun, les maisons de leurs atours, personnalisées par leur occupants, s’édifiaient chaque soir davantage…

C’était magique de le retrouver, aussi majestueux, un an d’attente pour l’admirer dans sa nouvelle allure…
Cela m’avait parut une éternité !

Décidément, cette soirée n’était pas ordinaire…

Pour le première fois de ma vie, déjà bien consommée, j’allais faire ripailles en ma douce citée, en compagnie de mes amis, amoureux de l’Art pictural, sans qu’il n’y ai un autochtone, à l’exception de le fille du restaurant, nouvellement ouvert, qui appartenait elle aussi au « clan » des coloristes corporels ….

Heureux en mon logis, j’attendais pendulaire, au rythme du jazz, l’arrivée de mes proches amis, qui le pinceau manient aussi.

Le noyau rassemblé, nous partîmes vers le restaurant fermé aux clients pour l’occasion !

Une soirée privé dans mon Village pour les amis des arts, sans tapage médiatique et non politisé ! Le rêve …

Quelle allégresse en mon cœur solitaire, cet intermède festif annonçait sous les meilleures augures la fin de l’année…

Transit de froid, nous entrâmes dans le petit restaurant, la pièces était étroite, toute en longueur certes, mais l’accueil fût grandiose et des plus chaleureux…

Le froid glacial extérieur, contrastait avec la conviviale chaleur des occupants…

Après moult saluts et embrassades, nous nous installâmes autour des deux longues tables rectangulaires, séparées par un étroit passage permettant l’accès à la porte donnant à l’extérieur, permettant ainsi, à ceux qui sont en amour profond avec dame nicotine d’aller quémander leurs doses sans nuire à autrui en se laissant glisser dans la froidure de la nuit sur la pente du vice …

Le coup d’envois fut donné, par Mélodie enchanteresse, joyeuse que sont orchestre soit quasi complet.

Le concert gastronomique pouvait commencer !!

En prélude, un Kir Royal nous fut offert…

Si les compositeurs, n’avaient pas été au diapason, le breuvage pallia la lacune !

Cléopâtre était là, note d’éternité !

Arlequin, clé de la « comédia del Arté » également !

Même Moët et Chandon, avec sa productrice tardivement arrivée, clôturèrent la gamme…

La revue culinaire pouvait donc commencer…

Les plats, tels des arpèges, passèrent de main en main, savourés sans façon ni retenues aucunes…

Au cortège des mets titillant les papilles, de joyeux quolibets furent échangés entre garçons et filles…

Toutes ces bonnes notes, grignotant la soirée, le final fût donné par un dessert sucré, accompagné pour les uns d’une infusion, pour d’autres d’un café bien corsé… !

La symphonie finit, le rideau est tombé, manteaux, vestes, écharpes furent bien ajustés, sous de grands «au revoir» la salle s’est vidée…

Le seul petit bémol, de toute la soirée, fut, que le lendemain il fallut travailler !

Henry Gérard MoineCopiste ©
HGMC copyright 2006

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