Brèves de comptoir
Posted By hgmc on 22 décembre 2008
Un petit texte de Sekko pour sourire… Façons brèves de comptoir….
Au comptoir
– Bonjour M’sieur marcel, qu’est-ce que je vous sers ce matin ? Votre petit blanc ?
– Non, Roger, un grand café noir et bien tassé. J’ai pas fermé l’œil de la nuit.
– Ben qu’est-ce qui vous arrive ? C’est pas votre habitude ça les insomnies.
– J’peux plus dormir, rapport à ma femme. Avec tout ce qu’on voit à la télévision en ce moment, ces jeunes qui brûlent tout ce qui leur tombe sous la main dans les banlieues, dès qu’elle entend un bruit, elle me réveille.
Elle croit qu’ils sont en bas de chez nous prêts à mettre le feu à notre voiture. C’est simple, elle m’oblige à me coucher avec le fusil de chasse chargé à côté du lit et elle, elle a planqué un couteau de cuisine sous le matelas de son côté. Je suis à bout, il est temps que ça s’arrête !
– C’est vrai que c’est pas fait pour rassurer tout ce qu’on voit. Et pis, vous trouvez pas que c’est la faute aux médias comme on dit si tout le pays est gagné par la guerre civile ?… A voir leurs reportages, ils ont tous envie de faire pareil.
– Je dirais même mieux, on leur explique comment faire! Y paraît qu’y montent sur les toits pour balancer des caillasses et des cocktails Molotov sur les flics et les pompiers.
Feraient mieux de les boire leurs cocktails, quel gâchis !
Et toi, Dédé, t’en penses quoi ?
– Moi ? J’me demande pourquoi qu’y prennent pas des hélicoptères pour les déloger de leurs toits.
Elle sert à quoi l’armée ?
Si j’étais au gouvernement, y a belle lurette que tout serait rentré dans l’ordre.
Un bon couvre-feu comme pendant la guerre et le premier qui traîne dehors la nuit, direct au poste de police !
– Et qui c’est qui va payer tout ça ? Toujours les mêmes.
Vous, moi, le pékin moyen. On n’a pas encore fini de payer d’impôts…
Le gouvernement nous en rajoutera bien un autre ou nous enlèvera un jour férié.
« Solidarité banlieue » qu’y vont l’appeler, vous voulez parier ?
Et je préfère ne pas penser aux assurances…
– Je sais pas c’qui z’ont dans la cervelle moi.
Mettre les gens, leurs parents des fois, encore un peu plus dans la dèche, si c’est pas honteux !
Y a des endroits, les écoles sont dévastées. Ben ça va faire quoi ?
Des mômes de plus à traîner dans les rues.
Tiens, v’là George. Ca va toi ?
– Oh moi, oui. Mais mes enfants veulent venir se réfugier à la maison. Ca brûle aussi chez eux.
– Non ? Les banlieues de Luxeuil-les-Bains et Vesoul aussi!!
Roger, c’est la fin du monde et je sais même pu ce que je pourrais boire pour oublier !…
Sekko
Comments
Leave a Reply
You must be logged in to post a comment.