Saint Sylvestre 2008

Posted By on 31 décembre 2008

La journée touche à  sa fin… devant la cheminée,
Contemplant les volutes dorées et safranées,
Peu à  peu, dans la quiétude du logis, me pénètrent,
Annihilant le froid accumulé dans tout mon être

Durant ma journée en plein vent, au beau milieux
De ces ceps de vignes tortueux,
Dénudés depuis les premières blanches gelées,
De la parure d’arlequin qu’octobre en cadeau leur avait fait…

Mes idées vagabondent…
Hypnotique spectacle que ce brasier…
Je m’y laisse glisser,
Une douce torpeur m’inonde …

Les tumultueuses et éclatantes circonvolutions
Que les vieux ceps coupés en s’embrasant engendrent…
Attisent subtilement mes émotions …
En cette ultime soirée de décembre…

Quelle ironie du sort, ce labeur-ci, travailleur de la terre…
Planteur des vignes, qui après trente-six mois, de besogne austère..
Le nectar de Bacchus, entreprendront de produire!!
Illuminant les visages d’un semblant de sourire…

Car patiemment encore, quelques années durant,
Sa robe peu à  peu, lentement assemblant,
Sous la vigilance du grand maître de chais,
Dans le chêne cerclé, oeuvres des tonneliers …

Pour devenir le charme du palais,
Envoutant les papilles, que les mets délicats,
Déjà , si tendrement titillent…

Pareillement, aux fils des ans,
L’homme et le cep courbent avec le temps…
Leurs bras noueux, se détériorent …
Corrélativement leurs produits s’améliorent …

Le grand cru, qui lu cru ne naît pas chaque année…
Quelques-uns sont célèbres, d’autres sont ignorés …
Car certains sont bien nés, Bordeaux ou Beaujolais …
Les humbles les manants,

Les Corbières, les bons crus d’Ouveillan…
Ne fugueront pas dans les grands restaurants…
Mais comme ils sont fameux à  boire chez l’habitant …
Ils n’ont pas besoin de petit plats dans les grands …

Juste un cassoulet, des anguilles d’étang…
Entre amis, dans la salle commune d’une maison d’antan …
Au son de ces voix fortes, qui résistent aux vents..
Les rires chauds et truculents, de ces hommes des champs …

Voilà  comment mes fêtes étaient, il y a fort longtemps …
Grà¢ce à  toi solitude, tu les sors du néant …
Sans chichi, sans cotillons, au calme tout simplement…
Comme il va être doux ce soir le passage de l’an …

Henry Gerard MoineCopiste © HGMC copyright 2006

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