La brise marine

Posted By on 12 janvier 2005

La brise marine,
Souleva ses cheveux,
Remplissant mes narines,
D’un parfum capiteux !

Alors nos coeurs battants,
Nos regards vers les cieux
Nous nous prîmes la main,
Et, jusqu’au lendemain,

Dans la nuit de cristal
Comme nulle autre pareille, en ce temps hivernal.
Emmitouflés dans nos peaux, tels les hommes sauvages,
Parcourant, enlacés, le long de ce rivage,

Marchant droit, devant nous, durant toute la nuit.
Le sable sous nos pieds, glissait dans un doux bruit,
Remontant du sol, allant vers les nuages,
Surpassant, le bruit fort, des rouleaux sur la plage.

Quelques crabes, hardis, circulaient devant nous,
Nous ? Nous étions souverains, et eux étaient nos fous,
quel royaume, la mer !! Quand on est sur la plage !!
Ses vagues moutonnant, semblant des personnages,

Comme à la cour, du temps du roi Louis,
Où tous ses courtisans butinaient près de lui !
Mais soudain ! Un vent frais, au loin un gros nuage,
La mer d’un coup changea, prit un nouveau visage,

Nos fous ? Disparus ! Comme par enchantement
Ils avaient pressenti la colère du vent ?
La Lune elle aussi avait remis sa couette,
Au fond de l’horizon roulement de tambours, sans trompettes !

D’un seul coup, le grand maître, Monseigneur Jupiter,
Furieux contre Neptune, le bombarda d’éclairs,
Ce dernier, à son tour, soudain se mit enrage,
Et d’un seul coup d’un seul, balaya le rivage.

Nous, pris au dépourvu, courûmes comme des forcenés,
Nous mettre vite à l’abri tout contre la jetée,
En attendant peureux, qu’en secours ils nous viennent,
L’endroit n’était pas sur, nous étions hors d’haleine,

Nos coeurs, battaient plus fort que les vagues les rochers,
Alors, sans doute, soudain pris d’humilité,
Devant nous, les mortels, sa mer, il a calmé.
Je n’ai jamais compris pourquoi ce brusque geste,
Que voulez-vous, c’est ainsi !! Alea jacte est !!

Henry Gérard MoineCopiste

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